Le musée du champignon à Saumur

Le musée du champignon à Saumur

27/04/2016 4 Par Gwenn

Une petite visite au Musée du champignon à Saumur en avril, c’est l’occasion d’en apprendre plus!

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1 - Panneau champignonnières

Allons-y!

2 - Mycélium

« Nos forêts de peuvent survivre que parce que leurs racines sont aidées par des champignons qui assurent un approvisionnement par temps difficile et les relient ensemble en un grand réseau souterrain. »

C’est quelque chose que j’avais appris en m’intéressant à la permaculture : le mycélium est la partie souterraine du champignon qu’on connait, il est composé de très nombreux filaments (les hyphes) qui partent dans tous les sens à la recherche de nutriments. Ces filaments colonisent les racines des plantes, dont les arbres, et un échange se fait alors entre les deux qu’on appelle la mycorhize. Les bactéries entrent aussi en jeu dans cette symbiose mais ça serait compliqué à expliquer ici. En tous cas le mycélium, avec ses nombreuses et très fines hyphes, s’étend et va chercher des nutriments très profondément dans le sol, bien plus loin que les plantes le font elles-mêmes. Elles en profitent donc, et sans le mycélium elles auraient beaucoup de mal à survivre correctement… imaginez votre plante, plantée là, sans pluie pendant des jours et des jours… alors qu’il y a de l’eau à quelques mètres d’elle (mais ses racines ne font que quelques centimètres). Le mycélium sera en quelques sortes la paille qui lui servira à aller chercher cette eau, grâce à lui votre plante survivra, sans lui elle mourra. C’est un savoir assez ancien qui est démontré aujourd’hui par des expériences en laboratoire (vous pouvez aller voir cette vidéo de 15 minutes sur le sujet, vous verrez à quelle point la différence de croissance entre une plante mycorhizée et une plante non mycorhizée est énorme).

D’où l’intérêt de la permaculture puisque dans un champs dont la terre est sans cesse retournée et mise à nue (donc émiettée et exposée au soleil), le mycélium (qui est fragile et qui a besoin d’humidité) n’a pas le temps de se développer et de proliférer entre deux cultures. Au contraire, un sol qu’on ne touche pas et auquel on ajoute juste de la couverture végétale (tonte de pelouse, feuilles mortes, compost, paille…) sera parfait pour accueillir et laisser proliférer le mycélium. Il pourra donc entrer en symbiose avec les racines des plantes que l’on cultive et les nourrir.

Bref, revenons-en à nos champignons! D’ailleurs, vous allez être heureux d’apprendre que le champignon que l’on met dans notre assiette est en fait un… organe sexuel. C’est la partie qui sort de terre afin de répandre des spores et d’assurer sa reproduction. Voilà, bon appétit!

3 - Zones

Chaque écosystème accueille des champignons spécifiques… (n’hésitez pas à cliquer pour voir en plus grand)

4 - Champignons

5 - Bizareries

Des champignons de toutes sortes, dont certaines assez étranges…

6 - Culture

Après la partie « musée », on s’enfonce dans les champignonnières… il existe plusieurs façons de cultiver le champignon mais dans tous les cas ça se fait dans le froid, à environ 13°C.

7 - Cultures bis

On en arrive à la culture des champignons de Paris. À l’origine, ils étaient cultivés à Paris (d’où leur nom…) puis on les a délocalisés en Val de Loire où se trouve ce musée. Aujourd’hui, les 3/4 de la production française proviennent de ces champignonnières.

8 - Ateliers

Le musée propose des ateliers pour les plus jeunes, ils repartent même avec leur propre culture de champignons qu’ils continueront à la maison.

9 - Champis colorés

10 - Champignons bis

Avouez que c’est beau un champignon…

11 - Spécialité

… et délicieux! Il existe plusieurs spécialités de la région autours du champignon. À la sortie du musée j’ai choisi de goûter aux « galipettes » : un chapeau de champignon retourné, farci (ici c’était du beurre d’escargot) et passé au four… je pense que je vais m’amuser en cuisine avec ce concept vu que j’adore les champignons cuits.

J’y étais en avril, les champignons commençaient à pousser et certains étaient bien avancés, mais il vaut mieux y aller un peu plus tard dans la saison pour en voir encore plus.