Les limaces au potager
À chaque début de saison potagère c’est la même chose : les limaces viennent se servir dans nos plates-bandes : petits pois, courgettes, salades, choux, radis… Ces deux derniers hivers ont été plutôt doux et il n’a pas assez gelé pour tuer leurs œufs, les limaces sont donc particulièrement nombreuses quand le printemps arrive.
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Mais ce sont les limaces ou nous les piques-assiettes en fait… ? La question se pose! Et la réponse est simple finalement : un pique-assiettes est quelqu’un qui vient se servir sans donner en retour, or elles nous donnent beaucoup sans s’en vanter, à nous d’être aussi généreux…
Je vais commencer par expliquer un peu le rôle et le fonctionnement des limaces de manière très simple, je fais surtout cet article pour lister toutes les solutions de régulation des limaces qui existent à ma connaissance. Je vous mets un petit menu, comme ça les plus pressés (ceux qui cherchent des solutions sans trop de blabla 😉 ) pourront se rendre directement à la partie qui les intéresse :
- Le rôle et le fonctionnement des limaces dans la nature
- Réguler les limaces – Techniques à long terme
- Réduire la population des limaces de manière naturelle – Techniques à court/moyen terme
- Se débarrasser des limaces sans se poser de questions (mais en bio) – Techniques à court terme
- Protéger nos plantes des limaces – Techniques à très court terme
- Mes solutions testées
Le rôle et le fonctionnement des limaces dans la nature
Concernant son fonctionnement, elle ne peut se déplacer et survivre que dans l’humidité. S’il fait trop sec, son mucus (sa bave) va s’assécher et elle va rapidement mourir. Donc elle ne sort que la nuit ou par temps de pluie, le reste du temps elle se cache dans des recoins humides.
Et sinon, c’est vrai que le nôtre est un peu compliqué à trouver, mais tout être vivant a un rôle bien défini dans la nature, y compris les limaces. Pour comprendre leur utilité, il faut connaître un peu le cycle de la vie d’un sol :
En gros (en très-très gros même!), la matière végétale qui meurt entre en décomposition, et là toute une chaîne se met en place : les limaces (qui sont, pour imager, des système digestifs sur pattes) se nourrissent et raffolent de plantes qui flétrissent avant de se décomposer. Puis, quand la décomposition commence, d’autres espèces prennent la relève (comme le cloporte). Donc, lorsqu’un plant vient tout juste d’être planté et se flétrit légèrement avant de reprendre de la vigueur, ou lorsqu’une feuille de salade fraîchement coupée et laissée au sol, les limaces sont les premières à se jeter dessus. Et une fois que la décomposition est plus avancée elles s’en désintéressent pour trouver une autre proie végétale toute fraîchement flétrie. Il faut préciser aussi qu’elles interviennent avant l’apparition de champignons pathogènes (nocives) sur les plantes à feuilles tendres comme la salade, ce qui permet de les réguler et d’éviter des contaminations massives.
Les limaces mangent donc surtout le végétal en pré-décomposition, puis elles laissent leurs déjections à la surface du sol. Là les vers de terre vont manger ces déjection et les mélanger avec une couche de terre plus profonde (ils brassent l’ensemble), ce qui va donner naissance à l’humus indispensable à la vie du sol.
Pour résumer : sans limaces pas de caca de limaces, et sans caca de limaces vos plantes ne pousseraient pas aussi bien. Du coup, peu importe l’effet qu’elles nous font avec leurs traces de bave et leur appétit dévorant, on a besoin d’elles (en plus, quand elles s’enlacent pour se reproduire elles prennent la forme d’un « yin et yang », comme on peut le voir sur la photo au-dessus. Si ce n’est pas un signe…). Le tout est de trouver un équilibre pour qu’elles ne soient pas trop nombreuses et qu’on puisse manger nous aussi.
Réguler les limaces à long terme afin de vivre en symbiose avec elles
Alors là, je vous invite à regarder une vidéo dans laquelle Hervé Coves nous explique tout sur la limace et sur ce qu’il faut faire pour qu’elle retrouve une densité de population correcte et une activité normale au potager. C’est LA vidéo à voir sur la question : Hervé COVES – Gestion holistique des limaces (1h15min.)
Ça vaut vraiment le coup de prendre le temps de la visionner si vous souhaitez comprendre en profondeur le fonctionnement de la limace, son utilité et les moyens de la gérer (si vous aimez comprendre le fonctionnement du vivant, elle est passionnante). Le but est de ne plus avoir, à terme, besoin de chercher des solutions pour s’en débarrasser puisqu’elle ne sera plus gênante. Cette vidéo a tellement tourné dans le milieu de la permaculture sur le net qu’on a fini par créer le « Point Coves », une image qu’on distribue comme un bon point à ceux/celles qui auront engagé des actions en faveur des limaces :
Je vais revisionner la vidéo pour vous et vous en lister les points essentiels :
– La base : complexifier l’environnement. Plus un environnement est simple (peu de diversité végétale, animale et d’insectes) plus il y aura de limaces. En grande partie parce qu’elles auront moins de concurrence et de prédateurs. Donc, plus l’environnement sera complexe, moins vous aurez de limaces. Et il faut savoir qu’avant de rétablir l’équilibre sur un terrain, vous allez passer par une phase où les limaces viendront en nombre. C’est normal, le début du processus (ramener de la matière végétale, pailler, etc.) les attire. C’est pourtant ce qui les régulera ensuite.
– Faciliter la fonction digestive du sol, sachant qu’elle est principalement assurée par les champignons. Donc, plus les champignons seront présents pour digérer la matière organique en décomposition, moins les limaces auront besoin d’intervenir (et moins elles se reproduiront). C’est toujours une très bonne surprise de découvrir des champignons de toutes sortes dans votre potager et aux alentours, choyez-les! Et les champignons se développent grâce à la lignine, un composant du bois. Il faut donc en apporter au potager, avec des bouts de bois, des branches, etc. L’idéal est d’avoir des arbres sur votre terrain. Déjà parce qu’ils vont favoriser la mycorhize (sujet trop riche pour que je le développe ici, mais sachez que le paillage le favorise aussi), ce qui est à terme un bon régulateur de limaces, mais aussi parce qu’ils vont perdre naturellement leurs branches et leur écorce au sol. Si vous n’en avez pas, vous pouvez aller récupérer un peu de couche de surface dans les bois et sous les arbres, composée de feuilles mortes et de branchettes en décomposition, et l’étaler au potager. Ce point précis est essentiel pour régules les limaces sur votre terrain à terme.
– Les nourrir :
- Au printemps : elles sont affamées à la sortie de l’hiver, elles vont donc se jeter sur nos jeunes plants bien tendres et juteux. Et elles aiment particulièrement les jeunes pousses de crucifères utilisées en engrais vert (moutarde et colza). On peut donc en semer dans des petites zones un peu à l’écart du potager pour les nourrir et les éloigner de ce qu’on souhaite cultiver.
- À l’automne (fin août selon les régions, septembre et octobre) : quand les pluies reprennent, elles ressortent et se jettent sur ce qui n’a pas été décomposé, comme les vieilles feuilles de salade qui touchent le sol. S’il n’y en a pas suffisamment, elles vont s’attaquer aux salades, blettes, radis… bref, tout un tas de plantes bien vivantes. C’est moins grave qu’au printemps parce qu’elles sont suffisamment grandes et fortes pour survivre sans trop de dégâts, mais on peut quand-même agir en déposant nos déchets de légumes en périphérie du potager ou dans ses allées.
– Puisqu’elles préfèrent les jeunes pousses, il vaut mieux semer nos légumes dans des godets qu’on protègera des limaces le temps que les plants se renforcent un peu, avant de les repiquer au potager.
– Faire venir leurs prédateurs (liste que j’ai complétée avec d’autres sources) :
- Les hérissons : construire des cabanes à hérissons pour les encourager à s’installer dans le coin. Vous trouverez pas mal de plans sur le net, je vous mets cette page qui en montre plusieurs selon ce que vous avez sous la main (d’ailleurs, si vous trouvez un hérisson et que vous avez des questions, contactez cette association, elle saura parfaitement vous conseiller) : Abris pour hérissons.
- Les poules et les canards : très intéressants parce qu’ils mangent aussi plein d’autres insectes et vers nuisibles. Le mieux est de les lâcher au potager lorsqu’il n’y a pas de culture en place (sinon ils risquent de les abîmer).
- Les cochons et les sangliers sont aussi de très bons amateurs de limaces, ils nettoient parfaitement le sol, on peut donc les y laisser avant de cultiver (c’est particulièrement adapté à la Corse avec ses cochons sauvages).
- Les grenouilles/crapauds : donc avoir une mare pour qu’ils y vivent et s’y reproduisent, ce qui est de toutes façons un très bon élément à avoir au potager. Plutôt en bordure, voire à 10-20m du potager, parce qu’elle va aussi attirer les limaces (qui y rencontreront donc leurs prédateurs).
- La plupart des oiseaux : avoir des arbres à proximité du potager, construire des perchoirs et des nichoirs.
- Les musaraignes, rats, blaireaux, taupes : ne pas (trop) les éliminer…
- Les orvets et les lézards : faire des tas et des murs de pierres pour qu’ils s’y installent.
- Les escargots de Bourgogne mangent les œufs des limaces.
- Le plus intéressant parce qu’avec eux c’est à temps plein : certains insectes. Les plus redoutables sont les carabes (en particulier : Anchomenus dorsalis qui mangent les œufs, le carabe doré (Carabus auratus), carabe splendide (Carabus splendens, vous pouvez le voir à l’œuvre dans cette vidéo) et Carabus monilis (sa larve), Pterostichus vulgaris, Poecilus cupreus, Pseudoophonus rufipes et la féronie noire (Abax parallelepipedus) mais aussi les Staphylins (redoutables et très bons indicateurs de la diversité de la vie de votre potager), les chilopodes, les Ischyropsalididae et les mille-pattes (diplopodes). Également les vers luisants (mâle et femelle) et leurs larves. Pour favoriser leur venue il faut là encore du bois : faire des tas de bois à différents endroits mais aussi en laisser en décomposition un peu partout au sol, ce qui va permettre à leur principale nourriture de se développer et donc les attirer.
– En règle générale, dès qu’on arrive sur un nouveau lieu et avant même de commencer à le cultiver, il est bon de faire des tas de bois et de branchages qu’on laissera en place. Comme ça on attire déjà toute une biodiversité qui régulera ensuite les limaces. Pour améliorer ce système, on peut planter de la moutarde et du colza autours de ces tas de bois pour y attirer les limaces. On peut aussi y accoler des petits tas de compost jeune pour les mêmes raisons.
– Pour se prémunir des limaces, il vaut mieux éviter d’arroser le soir, sinon la terre sera humide la nuit ce qui leur permettra de sortir se nourrir… Il vaut donc mieux arroser le matin. Par contre, on peut arroser le soir près des zones de tas de bois (sur des tas de compost en début de décomposition posés à côté par exemple) pour les attirer vers leurs prédateurs pendant la nuit.
– Dernier point : les limaces sont cannibales (principalement charognards). Si on en tue en les laissant au sol, ça va en attirer d’autres. Il vaut donc mieux les jeter au loin ou les mettre dans des endroits stratégiques (compost, près des tas de bois, etc.).
Réduire la population des limaces de manière naturelle
Parce qu’en attendant de réussir à vivre en symbiose avec elle, on aimerait bien manger. Voici donc quelques solutions pour les réguler un peu plus rapidement sans violence.
– Les récupérer et les inviter (gentiment) à aller voir ailleurs, là vous avez plusieurs solutions :
- Poser des morceaux de bois au sol, surtout des planches (c’est ce qui fonctionne le mieux), des tuiles, des pierres, des cartons… bref, des matériaux sous lesquels elles peuvent venir se protéger du soleil et de la sécheresse. Elles vont venir s’y réfugier la journée (vous pouvez même ajouter des appâts comme une feuille de salade, une tranche de courgette, de pomme de terre…), vous n’aurez plus qu’à les soulever, récupérer vos limaces dans un seau et les déposer
chez le voisinplus loin. - Les trouver là où elles sont naturellement protégées : sous les plantes aux larges feuilles qui s’étendent au sol. En désherbant à la main j’en trouve beaucoup sous les feuilles de pissenlit, de plantain et de plein d’autres plantes dans le genre que je n’identifie pas toujours. Là c’est pareil, vous les récupérez et bon voyage.
- Venir la nuit avec une lampe de poche pour les surprendre en plein repas. L’année dernière j’avais remarqué que mes petits plants de salade disparaissaient les uns après les autres en pleine nuit. Ça ne pouvait pas être l’œuvre des petites limaces grises ou noires, elles ne mangent pas aussi vite. Je suis donc sortie plusieurs fois en début de nuit et j’ai trouvé de grosses limaces rouges en train de se régaler de mes salades. J’ai remarqué qu’elles étaient toujours là aux alentours de 2h du matin, je n’avais plus qu’à sortir à cette heure-là, les cueillir et les déplacer (loin-loin parce qu’elles font plus de route que les petites celles-là). Et très vite je n’ai plus eu de souci, elles n’étaient pas si nombreuses.
– Biner régulièrement la terre entre les plantes à protéger qui ne sont pas paillées (comme l’ail/échalote/oignon dans les régions humides) afin de casser la croûte qui se forme quand elle sèche. Le but est que la terre reste légère et granuleuse pour qu’elle ne crée pas de crevasses (les limaces y nichent). Le binage sert aussi à mettre à découvert les œufs des limaces afin que des prédateurs ou le soleil les éliminent.
– Les canards et les poules adorent les limaces! Si vous en avez, pensez à les lâcher au potager. Pour les poules, qui dévorent tout et grattent la terre frénétiquement, il vaut mieux le faire au tout début du printemps, avant de semer/planter (On peut aussi utiliser des poulaillers mobiles qu’on déplace de planche en planche). Et dans des moments où vous désherbez c’est encore mieux, parce que ça découvre plein de petites limaces cachées sous les herbes, vous accélérez donc le travail. Pour les canards, le mieux ce sont les coureurs indiens : ils se tiennent un peu plus droit que les autres, se baladent en bande dans votre jardin et picorent les limaces sans abîmer le sol, vous pouvez donc les lâcher aussi quand vos plants sont un peu plus grands.
– Laisser une partie en friche autours du potager. Si les limaces mangent à leur faim dans cette partie naturelle, elle viendront moins sur votre terrain. En plus ça permet aux prédateurs d’y nicher, de s’y reproduire, de s’y cacher, etc.
– Utiliser des plantes attractives : elles aiment particulièrement les œillets d’Inde et la consoude, vous pouvez donc en semer/planter pour les détourner de vos légumes.
– Entourer les plants de plantes qui les repoussent : ail, civette, géranium, digitale, fenouil, oignons, trèfle, cerfeuil, capucine, bégonias, sauge, thym, cassis… (J’ai trouvé toutes ces suggestions en fouillant un peu partout sur le net, j’ai souligné celles pour lesquelles j’ai trouvé des témoignages, faites vos tests pour voir ce qui fonctionne pour vous.)
– Si vous mettez du paillage sur vos plates-bandes et vos buttes (ce qui est une très bonne chose), vous pouvez l’écarter et le remuer au tout début du printemps et ne le remettre qu’en avril/mai selon la météo (avant qu’il fasse trop chaud et sec). Déjà pour que votre terre puisse se réchauffer sous les rayons du soleil printanier avant les semis et plantations, mais aussi pour découvrir les limaces qui s’y cachent (afin de les exposer au soleil et aux prédateurs).
– Il y a aussi les purins : la plupart des purins attirent les limaces, excepté le purin de fougère, le purin d’ail et le purin de rhubarbe qui les repoussent. On peut donc les pulvériser (dilués) autours des plantes à protéger. Le souci c’est qu’il faut le refaire après chaque pluie. Sous serre, ça fonctionne donc mieux.
– Et enfin, il existe une limace cannibale (d’autres limaces le sont mais uniquement quand elles tombent sur des limaces mortes) : la limace léopard (Limax maximus). Si vous la trouvez sur votre terrain, vous pouvez donc décider de l’y laisser… en sachant qu’elle mange aussi du végétal (dont du bois mort), donc à vous de surveiller et de voir si c’est une bonne idée.
Se débarrasser des limaces sans se poser de questions (en bio)
Ce ne sont pas des solutions qui me conviennent mais les limaces peuvent vraiment ravager tout un potager et faire abandonner les jardiniers qui débutent. Je préfère donc qu’ils utilisent ces solutions pour se nourrir de leurs propres légumes, plutôt que de les acheter chez des producteurs qui feront parfois bien pire…
– Le piège à bière (Avec de la bière bio si possible! Et apparemment ça marche aussi avec de la bière sans alcool, à vérifier) : mettre un récipient au sol (un bol par exemple) qu’on enterre un peu pour le stabiliser, puis verser de la bière dedans. Les limaces adorent ça… et viennent s’y noyer. Le souci c’est que ça peut attirer les autres limaces des alentours. Il vaut donc mieux faire un petit contenant que les limaces proches sentiront mais dont l’odeur ira moins loin, et le mettre en place un peu en retrait du potager. L’autre souci c’est que les hérissons peuvent tomber sur une limace alcoolisées et c’est pas top du tout pour eux (ah, la bonne nouvelle c’est que ça fonctionnerait aussi avec de la bière sans alcool!). Du coup il vaut mieux choisir un récipient assez profond dont les limaces auront du mal à ressortir, et le planquer sous une planche ou une tuile en laissant juste assez d’espace pour le passage des limaces. L’idéal est aussi d’utiliser une matière difficile à escalader (comme le verre ou le plastique) pour que les insectes rampants n’aillent pas s’y noyer. Cette technique me semble pas mal, avec un trou un peu plus petit pour qu’aucun museau ne puisse s’y glisser. Il y a aussi cette super idée non létale : Piège à limaces respectueux. En tombant sut cette vidéo, je me rends compte que le nombre de limaces noyées peut être inférieur à celui des limaces attirées par la bière. Pour rendre le piège plus efficace, il faudrait peut-être rendre les parois intérieures du contenant glissantes? Peut-être avec de l’eau ou pourquoi pas de l’huile, mais instinctivement je verrais plus les limaces glisser sur de l’eau (qui va diluer leur mucus) que sur de l’huile.
– Un anti limaces bio : « Anti Limaces Ferramol ». Contrairement aux produits non bios (toxiques pour les hérissons, les chats, les chiens, les humains…) , celui-là ne tue pas les limaces sur le coup. Elles n’ont plus faim après l’avoir ingurgité, retournent dans leur cachette et y meurent après avoir bavé abondamment. Ce qui fait qu’il n’y a pas de cadavres de limaces près des plantes. Bon ça c’est la théorie, en pratique certains confirment cette version et d’autres trouvent des cadavres de limaces un peu partout. Et cette solution n’est peut-être pas suffisante en cas de grosse invasion de limaces.
Comment protéger nos plantes des limaces
– Semer en godet et repiquer ensuite en pleine terre. En effet, les germes des semis faits directement en place sont tout tendres et juteux, c’est difficile pour une limace d’y résister, surtout à la sortie de l’hiver où elles sont particulièrement affamées! Alors qu’en godet, on peut protéger nos plants le temps qu’ils se renforcent et les mettre en terre quand ils sont déjà moins attractifs pour les limaces. J’étais étonnée de voir certaines personnes semer les petits pois et les haricots en godets par exemple, alors que ça pousse très bien en pleine terre. Finalement, en cas d’invasion massive de limaces c’est peut-être une bonne idée. Si on manque de place, on peut laisser les godets dehors, en se débrouillant pour faire une barrière d’eau infranchissable par les limaces (on peut par exemple poser une large bassine d’eau au sol et y mettre un seau retourné sur lequel on va déposer un plateau avec nos semis).
– Renforcer les plants pour qu’ils soient moins fragiles et donc moins attirants pour les limaces (en gros, on renforce leur système immunitaire) : en arrosant vos plants de purin d’ortie. C’est à faire seulement en début de croissance (parce que ça développe les feuilles alors si on le fait plus tard ça sera aux dépends des fleurs et des fruits) et pas sur les légumes racines qui n’aiment pas ça. Il vaut aussi mieux le faire par temps sec parce qu’il semble avoir la particularité d’attirer les limaces.
– Clocher : il faut impérativement protéger les semis au moment de la plantation parce qu’ils flétrissent un peu le temps de s’adapter (on appelle ça le stress abiotique : un stress engendré par un changement dans l’environnement). Et ça les limaces adorent, surtout qu’elles viennent de passer l’hiver et qu’elles sont affamées comme je l’ai déjà expliqué. Du coup c’est plus prudent de mettre les semis sous cloche (vous pouvez récupérer des bouteilles d’eau de 0,5L à 8L que vous coupez en deux, c’est plus économique!). C’est donc à faire soit au moment du semis en place, en les laissant quelques jours/semaines après la germination, soit au moment de la plantation, en les laissant 3-4 jours le temps que la plante reprenne des forces (on peut les enlever la journée s’il fait chaud et sec et les remettre la nuit).
– Composter en surface : déposer des déchets verts de cuisine (ceux les plus appréciés des limaces tant qu’à faire) directement sur vos buttes et plates-bandes, sur le paillage si vous en avez. Les limaces vont les préférer à vos salades fraîches. Il faut en remettre régulièrement (pas besoin de beaucoup) parce qu’elles n’aiment que ce qui est tout juste en train de commencer à flétrir. D’après un témoignage, les feuilles de pissenlit déposées au sol semblent bien fonctionner! Pour le même résultat, on peut aussi déposer des petites poignées de gazon fraîchement tondu par-ci, par-là au printemps quand elles sont affamées.
– Entourer les plates-bandes de barrières infranchissables pour les limaces (faites de glissières en fer, aluminium ou plastique sur lesquelles les limaces ne pourront pas se retourner), vous avez des tutoriels sur le net, je vous en ai trouvé un : Le rempart à limaces bio et presque gratuit.
– Entourer les plants d’une bande de cuivre : les limaces n’aiment apparemment pas passer sur du cuivre à cause de leur bave qui créerait un léger courant électrique, elles ne devraient donc pas dépasser périmètre. Il ne faut évidemment laisser aucun passage possible et la méthode ne fonctionne apparemment pas chez tout le monde.
– Entourer les plants de matières qui piquent et gratouillent car les limaces sont très sensibles et elles auront du mal à glisser dessus : des coquilles d’œufs écrasées grossièrement, des cheveux, des poils, des épines de pin, des bogues de châtaignes légèrement enfoncées dans le sol en ne laissant aucun espace de passage, etc.
– Faire un cercle autours de vos plants avec des matières qui absorbent l’humidité. Elles ne peuvent survivre longtemps sans leur bave et ne s’engageront donc pas dessus : de la cendre, du sable, du marc de café, de la sciure, etc. sur 1 cm d’épaisseur. Il faut les mettre sur la terre sèche et penser à en remettre après chaque pluie (une fois que la terre a un peu séché). Ces solutions fonctionnent plus ou moins bien pour les uns et les autres, à vous de tester. Un cercle de terre de diatomée semble bien fonctionner aussi sans avoir besoin d’en remettre régulièrement.
– Entourer les plants d’un paillis de branches de Fougère-Aigle (Grande fougère) grossièrement déchiquetées ou en faire un purin. Apparemment cette fougère attire puis empoisonne les limaces. Apparemment encore (à tester), le rooibos aux agrumes (le récupérer après infusion) et des feuilles coupées de Rue Officinale les repousseraient aussi.
– Voici mes quelques essais de 2015 –
Une salade qui a passé l’hiver : aucune limace dessus… elles préfèrent la chair fraîche!
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Un petit abris à insectes-prédateurs.
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Une tuile avec un appât dessous, là c’est un bout de laitue. Ça fonctionne en mi-saison mais le bois est beaucoup plus efficace par tous les temps, car la tuile est poreuse et ne garde pas assez l’humidité pour que la limace s’y sente bien quand il fait vraiment chaud.
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Du thym (que j’ai récupéré d’une infusion) autours d’un petit plan de poivron qui commençait à se faire grignoter… à priori ça a fonctionné mais je n’ai pas fait un véritable suivi de cette méthode, je me souviens juste que mon pied de poivron a ensuite grandi tranquillement. Et j’ai le témoignage d’une personne qui a vu des limaces se régaler de son plant de thym.
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Le marc de café, en bonne quantité (je le récupère tout au long de l’année en prévision) a très bien fonctionné pour moi, cette salade n’a été approchée par aucune limace contrairement à certaines de ses voisines.
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En haut j’ai entouré une salade de fougère et ça n’a pas empêché les grosses limaces rouges de venir se goinfrer (Il faut dire que ce n’était pas de la Fougère Aigle. Il n’y en avait qu’une à proximité et je n’avais pas envie de la prélever, j’ai pris une espèce de fougère plus commune dans le coin). Et sa voisine sous cloche n’a reçu aucune visite (le goulot était pourtant ouvert).
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Je cloche tout ce qui est clochable au moment du semis et de la plantation, c’est vraiment un système efficace contre les limaces.
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Suite à la publication de l’article, une personne a déposé des feuilles de pissenlit au sol pour détourner l’attention des limaces et ça a très bien fonctionné.En conclusion, pour moi ce qui fonctionne vraiment dans ce que j’ai testé pour l’instant c’est le prélèvement manuel (la nuit pour les grosses limaces qui vont dormir plus loin, et le jour sous les planches et bouts de bois laissés à proximité du potager pour les plus petites qui se déplacent moins), les cloches et le marc de café en quantité. Sans oublier de remuer le paillage de temps en temps (puis de s’éclipser pour laisser les oiseaux se charger du reste) et de l’écarter à la sortie de l’hiver avant de le remettre au printemps.
Cliquez sur l’image pour voir cette jolie limace blanche s’animer.
Pour aller plus loin
Vous pouvez vous inscrire à cette formation certifiante en Jardinage Biologique :
Bonjour,
Je me pose une question :
Est-ce dangereux de consommer un légume sur lequel a séjourné une limace ?
Bonsoir,
Je n’ai aucune certitude absolue sur la question, dans ce que je lis c’est surtout dangereux d’en manger crue (comme les escargots), à cause des parasites qu’elles peuvent contenir. Et pour les légumes il y a peu de risques, mais il vaut toujours mieux les laver pour arriver au risque zéro.
Après un début de saison très compliqué et des limacides à la pelle (pas au sens littéral hein), les populations de limaces et escargots semblent s’être « normalisées ». J’en vois encore plein mais les dégâts sont « soutenables » et j’ai arrêté les sorties nocturnes. Heureusement car je n’en pouvais plus et avais l’impression de devenir folle (genre la fille qui sauve une limace de la noyade après avoir passé 1h à tuer ses semblables… si si…)
L’exemple du jardin de ta mère me redonne espoir pour les années à venir ! On verra ce que ça donne sans paillage au printemps. Merci pour tes conseils et encouragements 🙂
Ha super si ça se passe déjà un peu mieux pour toi ! Oui, je vois très bien ce que tu veux dire, je suis ce genre de fille aussi. ^^
Et je t’en prie ! 🙂
Je suis revenue lire cet article car c’est toujours la cata chez moi… malgré les hérissons (j’en ai vus 2), le paillage, le semis en godet, les restes de légumes (+ tonte et autres végétaux coupés) placés non loin, les coquilles d’œufs, marc de café, fougères, restes d’ail, branches d’aromatiques, les abris à prédateurs, le ramassage régulier des limaces tard le soir et au petit matin, la diversité de plantes et insectes, et j’en oublie sûrement parmi les nombreux essais… La population de limaces (et d’escargots) est telle que même les pommes de terre finissent en dentelle. Le ferramol et les bouteilles en plastiques n’y changent hélas pas grand chose, même dans la serre.
Ce qui limite une population c’est la quantité de nourriture donc je finis par me demander si étaler des feuilles de salades, pissenlits et autres n’est pas contreproductif. Quand je vois le nombre d’heures passées à semer, repiquer, soigner et arroser les plants, sans parler des heures nocturnes occupées à ramasser les gastéropodes, et que malgré cela au matin tout est ravagé… Pour l’instant je suis tellement désespérée que j’en arrive à faire des « limacides », ce qui est complètement à l’opposé de ce en quoi je crois 🙁
Je pense que mon jardin est un paradis pour elles parmi les parcelles avoisinantes, nettement moins accueillantes, et que leur reproduction au printemps est simplement beaucoup trop rapide pour que les prédateurs puissent suivre !! Faut croire que les granules bleus c’est du viagra 😀 Le climat humide n’arrange rien. Je vais persévérer mais je finis par me demander si l’atteinte d’un équilibre est seulement possible car en 4 années je ne vois pas d’amélioration malgré tous les essais et aménagements.
Ha oui je vois… j’étais un peu désespérée aussi pour le jardin de ma mère les premières années, il y avait des tonnes de limaces, mais ça s’est régulé avec le temps et ça fait deux ans (sur 4 ou 5 ans de potager) qu’il n’y en a quasiment plus. Juste ce qu’il faut. Alors que le printemps et le début de l’été sont très humides.
Si ça ne fonctionne pas de ton côté, je ferais l’inverse effectivement : aucun détritus, des parcelles de terre à nue (surtout pas de paillage, elles s’abritent dessous) qui sèchent au soleil, pas d’adventices sous lesquelles elles s’abritent, etc. Donc peut-être aller un temps vers une façon de cultiver classique (« propre ») pour les réguler, puis revenir doucement vers quelque chose de plus naturel ?
C’est ce que j’essaierais en tous cas. Avec des granules peut-être oui, même si moi non plus ce n’est pas du tout mon truc.
Bon courage !
Merci beaucoup pour votre article qui me donne envie de persévérer.
j’essaye depuis 3 ans tout ce qui est conseillé pour jardiner « avec » les limaces et escargots.
bilan de cette 3ème année: échec total. complètement envahie, encore pire que les années précédentes.
J’ai pleuré 1 heure ce matin en constatant que mes derniers survivants, courgette et potimarron entourés de poils de chats (1er essai) ont été engloutis. il ne me reste rien de ces 3 mois de semis/plantation. Aucun prédateur dans mon jardin malgré mes tentatives pour les faire venir et les limites géographiques (jardin en ville et chats). je ne voulais pas les tuer mais là je suis sur le point d’abandonner. ou d’utiliser du feramol pour réguler la population au moins cette année. Vous donnez plein d’idées que je vais mettre en oeuvre.
Je me rends compte également que mes parcelles de cultures sont trop vides quand je plante. j’ai semé bourrache, capucines et soucis dedans , auriez vous des conseils de fleurs ou autre à semer en amont pour que mes parcelles soient remplies AVANT le printemps et que mes légumes soient perdus dans la masse?
Merci pour votre article en tout cas 🙂
Bonjour 🙂
Je pense que les limaces sont encore plus délicates à gérer en ville malheureusement. Pour deux raisons au moins :
– Elles s’adaptent facilement, on les retrouve partout, mais ce n’est pas forcément le cas de tous leurs prédateurs.
– C’est plus compliqué de mettre certaines solutions en place.
Là, j’allais vous conseiller ce qui a naturellement été mis en place chez ma mère : un « restaurant à limaces ». Il y a un trou derrière sa maison où on a l’habitude de jeter tous les déchets végétaux du jardin (mauvaises herbes qu’on ne laisse pas sur place, coupes de la haie, etc.) et il attire toutes les grosses limaces (on peut le voir ici ^^ : https://youtu.be/P7MzZMRf5oo ), il n’y en a donc plus dans les planches cultivées.
Le tas de déchets végétaux de cuisine a le même effet puisqu’on en jette quasiment tous les jours, pas très loin du potager, et il intéresse les limaces moyennes qui vont donc moins sur les légumes.
Il reste de toutes petites limaces noires qui grignotes quelques fraises en journée et peut-être quelques limaces moyennes qui viennent un peu la nuit, mais c’est vraiment très raisonnable.
Mais c’est peut-être une solution moins appropriée en ville ?
Dans la même idée, plus simple, on peut faire des petits tas de végétaux (mauvaises herbes, quelques feuilles de salade, etc.) un peu éloignés des légumes.
Après, on peut les entretenir régulièrement pour qu’ils intéressent plus les limaces que notre potager mais c’est risqué s’il n’y a pas de prédateurs, elles ne vont faire que se multiplier.
L’autre solution est de venir la nuit quand les limaces sortent se nourrir et de les « récolter » (ou carrément de récupérer le tas entier pour en refaire un nouveau le lendemain) et de s’en débarrasser ailleurs.
Il y a le même système qui fonctionne bien avec les planches : en mettre au sol près du potager et récolter régulièrement les limaces qui se protègent dessous en journée.
En tous cas, je pense à des solutions naturelles pour diminuer rapidement la population de limaces pour commencer, vu que la régulation est compliquée. Et continuer à mettre en place des solutions à plus long terme, qui mettent peut-être plus de temps à fonctionner en ville mais qui finiront sûrement par être efficaces à force de les tester et de voir ce qui fonctionne ou non.
C’est un peu ce que j’ai fait sur le terrain de ma mère et cette année ça a l’air de bien se passer pour le moment. 🙂
Pour les fleurs, en plus de la bourrache, capucines et soucis, il y a les œillets d’Inde, les grandes marguerites, le trèfle, les pavots de Californie, la tanaisie, la consoude, les orties, la phacélie, la vesce… et plein d’autres, mais celles-là je les trouve vraiment intéressantes.
Ah oui et l’absinthe ! Pas pour les limaces, mais c’est bien d’en avoir un ou deux pieds un peu en retrait, elles attirent les pucerons et font donc des bons hôtels à coccinelles qui viennent s’en nourrir.
Voilà, je crois que j’ai pensé à tout. 🙂
Bon courage !
Bonjour Magalie,
Il ne faut pas désespérer, on passe tous par ce chemin…
J’ajouterais juste, restez extrêmement vigilante dans la période « printemps », surtout au mois de mai, lors de nos multiples plantations et semis, c’est la période idéale pour les limaces, qui se ruent sur nos petits plants bien tendres, il y a un gap à passer, après en général ça va mieux…
Je ne connais pas la surface de votre potager, mais si c’est petit, le plus simple est le ramassage…çà marche à tous les coups mais il faut le faire tous les jours, 2 à 3 foi par jour si il le faut pendant la période phare…quand il pleut beaucoup comme ce mois de mai, il faut se dire que çà va dévorer dans tous les sens…
Cette année, les limaces s’attaquent même à mes pieds de tomates dans la serre… 🙂
Mettre des plantes et des fleurs autour, c’est toujours bon, cela amène de la diversité pour les insectes et pour nous 🙂
Mais pour moi, si vous n’avez pas de prédateurs à limaces, elles seront toujours présentes au printemps et mangeront vos petits plants…le ramassage est la dernière solution…
une dernière chose aussi, la plus important à mes yeux,
cela peut-être énervant de voir son travail réduit à néant,
mais une chose que j’ai appris avec le temps, il faut faire « avec » pas « contre »,
l’état d’esprit du coup n’est plus le même.
Je n’ai jamais tué volontairement quoique ce soit depuis 8 ans que je fais mon potager, il faut s’enlever je pense ces idées de tout maitriser constamment, plantez un maximum…
Les produits « miracles », cela n’existe pas sans faire des dégâts…le résultat est visible à première vue, mais derrière l’impact peut-être dévastateur, renseignez-vous par exemple sur le « feramol »…
Perdez pas espoir, redoublez d’efforts…
Merci pour vos réponses ! Effectivement, petit jardin où la vie sauvage a toute sa place + ville + aucun prédateur + chats = grosse invasion de limaces et escargots! J’ai commencé à les ramasser depuis 2 jours (pour les mettre loin loin!) et je vais continuer car je pense que c’est la seule solution pour le moment. Car elles étaient trop nombreuses et malgré les tentatives (paillage de chanvre, compostage de surface, cendres, coquilles d’oeufs, marc de café, bouteilles d’eau, tontes fraîches-c’etait le raz de marée dessus- !! Échec total 🙁 ) elles étaient en surnombre et je comprends que je ne pouvais pas m’en sortir. Pas de poule pour le moment mais peut être l’année prochaine.. Et j’ai entretenu davantage les abords de mes parcelles car elles se réfugiaient là avant de sortir pour tout manger ^^ j’ai laissé quelques endroits en friche plus loin pour les éloigner de mes parcelles plus quelques planches aux environs de mes plantations pour les attirer dessous et les déplacer, ça devrait aller mieux! Et l’arrivée d’un composteur la semaine prochaine ! Merci beaucoup pour les conseils de fleurs à planter en amont, si vous en avez d’autres je suis preneuse 😉 en tout cas je ne veux pas les tuer, mais je veux réussir à jardiner un peu autre chose que des fleurs, ce qui est impossible pour le moment! Peut être hôtel à insectes aussi!
Contente que vous ayez trouvé des pistes ! 😉
Avec tout ça, je pense que ça finira par aller beaucoup mieux.
Ah oui, et Lecomtus m’a fait repenser à autre chose : au printemps, il faut protéger les très jeunes plants (si vous les sortez, il faut qu’ils soient absolument inaccessibles aux limaces), et ne les planter que quand ils sont un peu plus vigoureux. Ils intéresseront moins les limaces.
Mais c’est évident qu’il faut que leur population soit raisonnable, sinon il n’y a pas grand chose à faire.
Bon jardinage et revenez nous dire comment ça évolue par la suite, si vous avez des solutions à partager, etc. ! 🙂
merci pour l’article…
Mon retour d’expérience si cela peut servir :
– les bandes de cuivre, je ne comprend pas que cette idée continue de circuler, les limaces chez moi passent dessus sans souci, ce n’est pas efficace du tout.
– pour les poules, j’en ai 3 que je laisse en fin d’hiver dans le potager, avant les plantations/semis de mai…très efficace car elles ont un manque de protéines à cette période, elles mangent tout ce qui bouge, surtout les petites limaces…
– il est vrai que les limaces aiment l’herbe à peine coupée, elles en raffolent, il suffit alors quand vous coupez le gazon au printemps, de laisser des petits tas (genre une poignée) un peu partout, elles se nourriront de cette herbe plutôt que de vos plants…
– pour finir, la meilleure méthode est de les prélever régulièrement à la main si vous en avez des wagons et de les amener plus loin…j’en laisse quand même quelques unes dans le potager, tanpis si elles mangent un peu de plants, plantez un peu plus…
Merci pour le retour d’expérience! 🙂
J’ai entendu tout et son contraire sur les bandes de cuivre, chez certains ça fonctionne, chez d’autres non. Peut-être une histoire de qualité du cuivre? Ou alors un heureux hasard pour ceux chez qui ça fonctionne? Il faudrait que je teste un jour pour m’en rendre compte par moi-même! En attendant je vais nuancer l’article sur ce point.
Merci pour le « truc » des poignées d’herbe (ajouté aussi) et oui, le ramassage à la main reste le plus efficace tant que leur population n’est pas régulée. Ensuite la tolérance prend le relais effectivement, surtout qu’on a besoin d’elles pour nous fabriquer une terre bien riche!
Merci pour un article bien écrit avec une vue du cycle de vie entier!
Si on avait des articles comme ça sur différents sujets : les moustiques, la cloche etc. on serait bien mieux plassés pour cohabiter et pas périr.
En fait, ce que a écrit Gwen : « les limaces (…) se nourrissent et raffolent de plantes qui flétrissent avant de se décomposer. » Est exactement ce qui c’est produit chez moi : la plus faible d’une « frâterie » des salades a été dévorée, suivie par des cloportes et les autres restent en splendeur.
Merci!
Et oui voilà, merci aussi pour ton témoignage, ce qui s’est passé pour ta salade décrit bien le cycle de décomposition. Elle s’est sacrifiée pour ses sœurs. 😉
Je m’y connais moins bien en moustiques et autres, mais je m’y intéresserai peut-être un jour, il y a toujours à apprendre… 🙂
le permaculteur zepp holzer ,conseille de faire des tas d’herbe séché ou les limaces irons pondre ,il suffit alors d’attendre un jour bien ensoleiller pour retourner les tas d’herbe au soleil ,ce qui réduira la présence des limaces ,
Ça rejoint le fait de retourner son paillage de temps en temps, mais c’est intéressant de faire des tas précisément dans ce but, merci pour l’information! 🙂