Mon Potager – Les semis

Mon Potager – Les semis

16/06/2015 14 Par Gwenn

Un semis est le fait de semer une graine. On peut le faire en pleine terre, sous abris (en serre) ou dans des godets (petits pots en plastiques, noirs en général, ou tout autre contenant adapté).

Les graines

Graines

Cette année, première année de mon potager, j’ai voulu faire tous mes semis moi-même. J’ai acheté les graines de tous les légumes que je souhaitais cultiver et des fleurs pour agrémenter un peu le potager, repousser certains insectes et attirer les pollinisateurs.

J’ai retenu 4 grainetiers qui font du bio (vérifiez si le logo bio y est, parfois c’est seulement non traité) et de la qualité :

Les semis en godets

Premiers semis

J’ai semé, dans des pots : des Butternuts et Potimarrons (dont j’ai récupéré les graines sur des courges bios), des Courgettes (Verte non coureuse des Maraîchers), des Laitues (de la Batavia de Pierre Bénite verte et de la Merveille de Verano, verte et rouge), du Melon (Petit Gris de Rennes), des Poireaux (Electra), des Tomates (Andine Cornue et Black Cherry)), du Basilic (Genovese), de la Lavande et des Choux-fleurs (Merveille de toutes saisons).

Eh bien ça n’a pas super bien fonctionné… Je les ai faits en godets ou en bacs, dans une chambre (au chaud), sous une fenêtre, fin avril et j’ai rencontré deux problèmes :

– Le premier souci que j’ai rencontré est le fait qu’il n’y avait pas assez de lumière (fenêtre à l’ouest, ne recevant le soleil que tardivement dans la journée). Du coup la plupart de mes semis ont « filé » (ils ont fait une longue tige qui ne cessait de s’étirer pour chercher la lumière. Ce n’est pas bon parce que ça fragilise le plant qui risque de plier et de tomber au bout d’un moment. Il vaut mieux avoir des plants trapus, bien épais et pas trop hauts).

Je les ai donc « repiqués » (on récupère le plant qui grandit et on le plante à un autre endroit. Ça peut être directement en pleine terre ou dans un autre pot, plus grand, en attendant qu’il soit assez fort pour aller au potager) en mettant plus de terre afin que la tige trop longue soit enterrée, ça lui permet de faire des racines et le plant se renforce. Et je les ai déplacés là où il y avait plus de lumière.

– Le second souci a été l’arrosage. Je n’ai jamais fait de semis avant et j’avais pensé à me renseigner sur tout sauf sur l’arrosage des semis… Ça me paraissait simple, enfantin. Résultat, je les ai trop arrosés! Surtout pour les bacs qui n’ont pas de trous d’évacuation. Et dans ces cas-là, les plants pourrissent sous l’effet d’un champignon (on appelle ça « La fonte des semis »), s’affaissent et meurent. Je pense que c’est ce qui m’est arrivé. A cause de ça, j’ai perdu mes plants de tomates, de choux-fleurs, de butternuts et de courgettes.

Je les ai resemés et au final il n’y a que les choux-fleurs et une butternut qui sont sortis.

La saison avançant, ça devenait un peu court pour refaire des semis alors je suis allée acheter les plants qu’il me manquait au marché et une amie m’en a donnée quelques-uns de tomates, d’aubergines et de poivrons (pas prévus au départ ces deux derniers mais ils sont les bienvenus!).

Les semis et plantations en pleine terre

Germes

J’ai fait mes autres semis et plantations directement au potager : Petits pois nains (Exzellenz), Betteraves (Crapaudine), Bourrache (Officinale), Coriandre, Carottes (Nantaise améliorée), Ail (rose et blanc), Radis (de 18 jours), Pissenlit (À cœur plein amélioré), Pommes de terre (des bios qui ont germés), Haricots nains mangetout (Fin de Bagnol), Arroche (rouge), Tournesol (Tarahumara à graines violettes), Centaurée.

J’ai eu des petits soucis avec l’ail, les haricots, l’arroche et la centaurée.

– Pour l’ail, je m’étais absentée trop longtemps avant de les planter, les germes avaient déjà séché. 15 jours après, en voyant qu’ils ne poussaient pas, j’ai tiré dessus pour les enlever. Certains ont résisté, ils avaient fait des racines, alors j’ai juste enlevé les autres. J’en ai replanté des frais à la place et deux échalotes pour l’expérience.

– En ce qui concerne les haricots, je les avais sûrement plantés trop tôt (il faisait encore frais), trop profondément (j’avais lu que c’était une bonne idée de les « butter » (action de remonter la terre sur les plants) dès le semis) et sans arroser assez. 15 jours plus tard j’ai donc retracé mes sillons, arrosé et attendu quelques heures (pour que l’eau se diffuse bien dans le sol et se réchauffe) avant de semer mes graines qui avaient trempé 24h environ dans un bol d’eau (pour les ramollir).

– Je ne peux pas dire que l’arroche n’a pas germé, en fait je n’en sais rien… il y avait plusieurs plantules (expliqué plus bas) et j’étais incapable de savoir ce qui était de l’arroche ou des mauvaises herbes. J’ai quand-même l’impression qu’elle n’a pas poussé parce que je l’avais semée à intervalles réguliers et j’aurais dû la retrouver au moins grâce à ce détail. Du coup, j’ai refait mes semis, que j’ai mis sous cloche cette fois et j’ai paillé autours avec de l’herbe. L’arroche sera sous les cloches et il n’y aura pas de mauvaises herbes avec lesquelles la confondre grâce au paillage. En-dehors de cette utilisation, la cloche (bouteille plastique coupée en deux, vraie cloche en plastique achetée en jardinerie, barquette en plastique, etc.) sert à plusieurs choses : garder le semis au chaud quand les températures sont encore froides (comme une mini-serre), le protéger des prédateurs (comme la limace) tant qu’il est jeune, garder un maximum d’humidité dont la graine a besoin pour se dire qu’il est temps de germer (moins d’arrosages aussi).

– Pour la centaurée, je reviendrai vous en parler plus tard, elle a eu un souci assez inattendu…

Ce que je retiens c’est que les semis, pour une première fois, quand on commence tard dans la saison et qu’on s’absente régulièrement… c’est un peu compliqué. Mais j’ai appris de mes erreurs et je compte bien m’y remettre l’année prochaine!

Je voulais vous parler rapidement des cotylédons. Ce sont les deux premières petites feuilles qui apparaissent quand la graine pousse. Chez la majorité des plantes potagères il y a toujours ces deux premières feuilles chargées de protéines, lipides et sucres pour nourrir la plante en devenir. À ce stade, la plante s’appelle une plantule (ou un bébé plante mais ça fait moins scientifique ^^ ). Ensuite la plante fait ses vraies feuilles et les cotylédons meurent.

À première vue, toutes les plantules se ressemblent et c’est impossible de les différencier. Mais quand on commence à les connaître on remarque qu’elles sont différentes et on finit plus ou moins par les reconnaître. Je dis plus ou moins parce que, à moins d’être un expert, on peut facilement reconnaître la plantule d’une courge par exemple mais c’est très difficile de savoir de quelle courge il s’agit (potiron, potimarron, butternut, melon, cornichons, concombre, courgette…).

Je commence à avoir une petite banque d’images de plantules récupérées ici et là, ou photographiées au potager, et ça m’aide bien pour apprendre à les reconnaître.

Je vous en mets quelques-unes issues de mes semis :

En godets

Chou-fleur cotylédonChou-fleur

Courgette cotylédonCourgette

Tomate cerise Black Cherry cotylédonTomate cerise

En pleine terre

Radis cotylédonRadis

Tournesol cotylédonTournesol

Carotte cotylédonCarottes

Pour aller plus loin

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